Christianisme en Iran
 
En Iran, le christianisme remonte aux premières années du monothéisme, avant l’émergence de l’islam. Autrefois, il avait bien sûr plus d’adeptes qu’aujourd’hui. Les chrétiens iraniens ont joué un rôle important dans la promotion du christianisme. Il existe 600 églises en Iran. Entre 500000 et 1000000 chrétiens habitent en Iran. Il existe plusieurs peuples chrétiens en Iran, dont les Chaldéens, les Arméniens, les Assyriens, qui se distinguent les uns des autres par la culture et la langue, et les chrétiens persanophones qui ont apparu depuis la période des Qadjar où le livre sacré a été traduit. La présence des chrétiens en Iran a conduit à construire plusieurs églises qui sont le symbole principal du christianisme.
La majorité des églises en Iran, ayant des valeurs historiques et artistiques, ont été construites au 14e siècle et les siècles suivants. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’existait aucune église avant cette période en Iran. Sous le règne d’Abbas 1er le Grand, le cinquième Chah safavide, et grâce à ses magnifiques politiques, beaucoup d’Arméniens et d’Azerbaïdjanais ont séjourné à Ispahan et d’autres régions d’Iran. Un quartier, appelé Djolfa, a été fondé sur la rive de la rivière Zayandeh Rud et ces immigrants y ont demeuré. Alors, des églises ont été construites dans cette ville. Après la mort d’Abbas 1er le Grand, son successeur, Abbas II, lui aussi, accordait une grande attention au bien-être des Arméniens, alors, beaucoup d’autres églises ont été construites à Djolfa.
 
 
 
 
La cathédrale Vank, connue sous le nom de cathédrale Saint-Sauveur, située à côté de Djolfa, est l’une des attractions les plus merveilleuses d’Ispahan. Avec ses merveilleuses peintures sur les murs et sur les toits, et son architecture unique, elle se trouve parmi les cathédrales les plus importantes et les plus belles d’Iran. La cathédrale Vank était la première cathédrale construite par les exilés arméniens, à côté du quartier de Djolfa, à l’époque d’Abbas II, après la guerre ottomano-persane ( en 1063-1605). La richesse des habitants, l’autonomie de cette région et l’existence d’un ensemble de missionnaires européens et de voyageurs européens, ont influencé l’architecture intérieure et extérieure de cette cathédrale. En plus d’un temple pour les arméniens, on y conserve des œuvres historiques uniques et des manuscrits anciens. Alors, cette cathédrale est l’une des attractions touristiques d’ Ispahan.
Peu de temps après l’installation des Arméniens à Djolfa, certains Arméniens se sont installés à Guilan et certains d’autres à Chiraz. L’invasion européenne, sous le règne des Qadjar, a conduit à l’épanouissement des autres églises. Certaines de ces églises subsistent encore en tant que monuments architecturaux et artistiques. Azerbaïdjan comprend les plus vieilles églises d’Iran, dont l’église Saint-Thaddée, appelée aussi Qareh ou église noire, située au sud de Makou, à 20 kilomètres du nord-est de Tchaldoran, dans un village, lui aussi appelé Tchaldoran, dans les montagnes de la province d’ Azerbaïdjan de l'Ouest.
 
 
 
 
Grâce à ses toits coniques arméniens, elle est bien visible de loin. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Cette église est un lieu où se réunissent les Arméniens d’Iran et même les Arméniens des pays voisins à l’occasion des fêtes annuelles. Grâce à leur attrait historique et leur architecture unique, ces deux églises, qui appartiennent aux Arméniens d’Iran, attirent des visiteurs iraniens et des visiteurs étrangers.
Les Arméniens constituent la plus grande population chrétienne d’Iran, environ 80000 à 120000 personnes. Les Arméniens d’Iran ont fondé des clubs sociaux, d’abord à Téhéran. Ces clubs sont des lieux où ont lieu les fêtes nationales et religieuses, et les évènements culturels, littéraires et artistiques arméniens.
En tant que citoyens iraniens, les Arméniens ont droit à la liberté d’opinion et de pensée, et en plus du droit de vote et du droit d’être élu, ils bénéficient des autres libertés dans le domaine social, culturel, sportif, etc., car la constitution prévoit l’égalité pour tout le peuple iranien.
Malgré leur population peu nombreuse, les minorités religieuses ont des députés (5 députés) à l'Assemblée consultative islamique, ce qui est louable quant aux minorités religieuses en Iran. Ainsi, un siège pour les zoroastriens, un siège pour les juifs, un siège pour les assyriens et les chaldéens, un siège pour les chrétiens du nord et un siège pour ceux du sud du pays sont réservés à l'Assemblée consultative islamique. Les minorités religieuses participent toujours aux élections présidentielles et aux élections du conseil municipal. L’existence des minorités religieuses et leur participation aux activités politiques et sociales, jouent un rôle important dans la solidarité nationale et favorisent le développement du pays.
 
 

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