Shab-e-Yalda ou Shab-e Tcheleh est une ancienne fête iranienne. Pendant la fête de Yalda, on célèbre la plus longue nuit de l’année. Les jours deviennent plus longs dans l’hémisphère nord. Il s’agit du solstice d’hiver.
Le nom de Yald signifie la naissance. Ce mot vient du syriaque et du christianisme. En voyageant dans les différentes villes de l’Iran, vous pouvez découvrir les différentes coutumes de Yalda. Al-Biruni, érudit persan, a nommé cette nuit ‘’la nuit de la naissance du soleil’’. On l’a également appelée la grande naissance. Mais la raison de cette nomination n’est pas claire. Si nous voulons parler de l’histoire de la fête de Yalda, il faut remonter à l’ère de Cyrus Ier. Selon beaucoup d’historiens, la célébration de la fête de Yalda remonte à environ 7000 ans. Les découvertes des archéologues le confirment.

Les coutumes de la fête de Yalda
Les coutumes de la fête de Yalda sont : faire du feu, raconter des histoires, fal-é Hafez, lire le Livre des Rois, manger des fruits et des mélanges montagnards et dresser des nappes de toutes les couleurs. Découvrir toutes ces coutumes peut être intéressant pour un touriste.
La fête de Yalda dans les provinces de l’Iran, une attraction pour les touristes
On célèbre la fête de Yalda dans les villes selon leurs propres coutumes. Nous allons vous faire découvrir les coutumes de la fête de Yalda dans certaines villes de l’Iran : Dans la province de Hamadān, dans la nuit de Yalda, une vieille lit des poèmes à haute voix en même temps qu’un enfant tape, avec une aiguille dans la main, sur un tissu non lavé et non cousu. Chaque poème lu se rapporte à une personne présente. On appelle ça le présage d’aiguille.
Dans la province de Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad, une personne raconte des histoires par cœur jusqu’à minuit (matil khani). Matil khani est différent de shahnameh khani (lire les vers du Livre des Rois). Il y a une autre coutume (kaseh bahreh) dans cette province : celle de donner à manger aux pauvres.
Dans la province de Khorassan-e Djonoubi, il y a une coutume qui s’appelle kaf zani. Lors de la cérémonie, on fait bouillir les racines d’une plante, préalablement trempées. Puis on mélange la mousse obtenue et le sucre ou le sirop. Les plus jeunes se jettent de la mousse au visage. Shahnameh khani et fal-é Hafez (présage d’Hafez), sont d’autres rites qui se pratiquent partout en Iran lors de la fête de Yalda. Ce sont deux éléments indispensables aux cérémonies de la fête de Yalda. Lors de Shahnameh khani, on parle de Rostam, Sohrab, Chirine, Farhad, Leyli, Madjnoun et des autres belles histoires. On finit la soirée avec le fal-é Hafez et ses beaux poèmes.

Les plats et les pâtisseries de Yalda :
Lors de la fête de Yalda, on prépare des plats et des pâtisseries pour recevoir des invités qui sont parfois des touristes venus en Iran pour la fête de Yalda et parfois des familles. Ils reçoivent un accueil digne. Les plats et les pâtisseries varient selon les villes. Cependant, la pastèque et la grenade sont des éléments indispensables. Puisqu’elles ont beaucoup de graines et qu’elles sont les symboles de la fertilité, certaines gens croient qu’elle doivent être présentes dans la nuit de Yalda.
Dans la province de Fars, on prépare les nourritures selon le tempérament des personnes. Ranguinak et la datte pour ceux qui ont un tempérament chaud, et la pastèque et quelques fruits secs pour ceux qui ont un tempérament froid. Dans la province de Kermanchah, on mange de la grenade rouge, du citron jaune, de la pomme rouge et de la pastèque. On croit que ces fruits sont les symboles de la chaleur du soleil. Dans la province de Kermanchah, lors de la fête de Yalda, on sert des pâtisseries comme rahat-ol-hloqume, kak, nan-é bérendji. Dans la province de Kurdistan, lors de la fête de Yalda, on met le pain sangak et les dolmas ( dolma de chou, de feuilles de vigne, de poivrons ou d’aubergine) sur la nappe. Ce qui rend la fête de Yalda plus joyeuse chez les Kurdes.
Dans la province de Qazvin, lors de la fête de Yalda, après avoir rendu visite aux proches âgés, on mange des fruits secs, des figues sèches, des noix, des raisins secs, de l’adjil mochkelgocha (mélange montagnard), et au dîner on mange du sabzi polo (riz avec des herbes) et du poisson fumé. En célébrant la plus longue nuit de l’année, nous accueillons l’hiver et jouissons de cette longue nuit.