Zurkhaneh ou zourkhaneh (prononcer "zourané" en français) (en persan : زور خانه, littéralement : "maison de la force") est le gymnase traditionnel iranien, dans lequel est pratiqué le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani ou Varzesh-e Bastani. "). La zurkhaneh et le Varzesh-e Pahlavani plongent leurs racines dans la culture iranienne pré-islamique. certaines qualités morales et valeurs chevaleresques sont requises de la part des pahlevans: courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète et aux imams . Le Varzesh-e Pahlavani a été conçu à l'origine comme une sorte d'art martial en Perse antique et a joué un grand rôle dans la résistance des Iraniens contre les envahisseurs au cours de l'histoire. Depuis ses origines, il a acquis les valeurs morales, éthiques, philosophiques et mystiques de la civilisation iranienne. Le Varzesh-e Pahlavani a donc évolué jusqu'à devenir une institution unique ayant incorporé la richesse spirituelle du Soufisme, les rituels traditionnels du Mithraïsme et l'héroïsme du nationalisme iranien. Le Varzesh-e Pahlavani est normalement pratiqué dans une zourkhaneh où différents accessoires sont utilisés pour l'entraînement (par ex. Mīl, Kabbadeh, Sang et Takhteh Shena). Les pratiquants de ce sport sont appelés des Pahlavan (littéralement "athlètes . La zourkhaneh est généralement une salle construite en sous-sol à laquelle on accède par une petite porte .à l'intérieur se trouve une espèce de puits de forme octogonale d'environ un mètre de profondeur et de 10 à 20 mètres de diamètre dans lequel s'exercent les pahlavans. Près de l'entrée se trouve une plateforme en hauteur (appelée sardam) sur laquelle se trouve le 'morshed (signifiant "meneur" ou "coordinateur"), qui dirige les exercices et les rythme à l'aide de chants épiques souvent tirés du Shâh Nâmâ ("le Livre des Rois"), de percussions effectuées avec un tombak. Une cloche (zang) accrochée à son côté permet de marquer le début et la fin des différents exercices .
L’histoire Le Varzesh-e Pahlavani trouverait ses origines à l'époque de l'Empire parthe (250 av. J.-C. - 224) pendant laquelle ce sport s'est développé en tant qu'entraînement des guerriers au combat et à leurs devoirs en général. Le mot pahlavan vient du parthe. Les chercheurs ont mentionné des similarités entre les rituels mithraïques et ceux du varzesh-e Pahlavani ; même les formes des temples mithraïques et des zourkhaneh présente des similarités. On doit aussi mentionner que les patriotes iraniens étaient forcés de se servir de petites salles construites en sous-sol auxquelles on accède par une petite porte (ces salles deviendraient ensuite les zourkhanehs). Ces salles servaient de salles de réunions aux patriotes, qui pouvaient ainsi se préparer aux différentes techniques de combat qui leur serviraient le jour où ils devraient se battre contre leurs ennemis. Les envahisseurs étrangers ont souvent détruits ces zourkhaneh ("maison de la force, de la chevalerie et de la générosité"), mais les Iraniens continuaient à en construire. Les origines mythiques sont basées sur les récits de Ferdowsi dans le Shahnameh ("Livre des rois"). Les pahlavans mythiques de cette époque se battaient contre les forces du mal. Parfois, le résultat d'une guerre, et éventuellement le destin des pays impliquées dans la guerre, était déterminé par un combat à mains nues, connu sous le nom de Koshti gereftan (la lutte). Le pahlavan légendaire de cette époque est Rostam, qui sauvait constamment l'Iran des forces du mal. Jusqu'à l'arrivée de l'islam en Iran, le Varzesh-e Pahlavani était purement une forme d'exercice physique. Cependant, avec l'introduction de l'islam en Iran puis de l'adoption du chiisme comme religion d'État sous les Safavides quelques siècles plus tard, des dimensions nouvelles ont été ajoutées au Varzesh-e Pahlavani: la philosophie et la spiritualité de l'islam . On peut là aussi noter des similarités entre certains rituels du Varzesh-e pahlavani et ceux du soufisme. Le varzesh-e Pahlavani a atteint son apogée pendant la dynastie qadjare, et plus particulièrement pendant le règne de Nassereddin Shah (1848-1896on peut citer Pahlavan-é Bozorg Razaz, Pahlavan Bolourforouch, Pahlavan Toussi et Djahân Pahlavan Takhti. La pratique de la Varzesh-e Pahlavani est encore vivace dans les quartiers populaires de Téhéran, Ispahan, Yazd, ou d'autres villes d'Iran. Varzesh-e Pahlavani (en persan : ورزش پهلواني), appelé aussi Varzesh-e Bastani (en persan : ورزش باستانى), traduit par "sport antique" ou "sport traditionnel"; est un sport national iranien qui consiste en une série de techniques de culturisme et de gymnastique ainsi que de lutte accompagnées par le rythme du tombak . De nombreux grands lutteurs iraniens (par ex. Takhti) pratiquaient ce sport.
 
Rituels et pratique Le Varzesh-e Pahlavani se pratique dans une salle ayant une structure particulière appelée zourkhaneh. Traditionnellement, les exercices se pratiquaient à l'aube et s'achevaient à la fin du lever du soleil. De nos jours, ils se déroulent plutôt le soir, après le coucher du soleil. La séance d'entraînement commence et se finit toujours par une prière (niāyesh) menée par le morshed. Ces prières font souvent référence à la mentalité spéciale, aux positions et aux croyances des pratiquants. Ceux-ci se joignent au morshed et prient pour la gloire du pays, la santé et la joie de son dirigeant . Ils quittent ensuite le puits de manière organisée et hiérarchisée. Les pahlavans ("lutteurs"), ayant remplacé les armes traditionnelles par des instruments liés à leurs exercices pendant les périodes de résistance (cf. ci-dessus), utilisent aujourd'hui les instruments suivants: - Sang ("pierre" en persan), instrument de bois servant à remplacer un bouclier. - Mīl, espèce de massue. - Kabbadeh, instrument de métal ayant la forme d'un arc. - Takhte, barre servant à faire des pompes. Traditionnellement, cet art martial promeut des valeurs éthiques et morales et les disciples des différentes écoles se doivent d'observer certains codes de conduite. Ces valeurs sont l'humilité, la générosité, la virtuosité, la charité et la pitié. Le respect de la loi, la bravoure et la sauvegarde des traditions nationales sont aussi des aspects importants des valeurs transmises par ce sport. L'attitude d'un Pahlevan est appelée javānmardi. Les pahlavans accordent un grand respect à l'endroit où ils pratiquent leur sport (la zurkhaneh), lieu où se trouvent des âmes pures et bonnes.

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